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Carnets de rando

Mongolie - A cheval vers l'infini...

Mongolie - A cheval vers l'infini...

La Mongolie est une destination à part dans le cœur des cavaliers randonneurs. Chevaucher aux côtés des nomades, dans l’immensité de la steppe parcourue par les troupeaux de chevaux en liberté, dormir dans une yourte sous les étoiles… voilà le rêve des cavaliers pour qui le cheval est synonyme de liberté !

Vol au-dessus des steppes…

Dans l’avion qui nous mène vers Oulan Bator, la capitale de la Mongolie, nous formons un petit groupe de 7 cavaliers, venus d’horizons très variés. Nous avons choisi ce voyage à cheval pour l’originalité de son hébergement : 100% sous la yourte !

Alors que les randonnées équestres en Mongolie étaient jusqu’à présent réservées aux baroudeurs adeptes des bivouacs sous la tente un peu rustiques, nous avons été séduits par cette nouvelle formule avec un hébergement en camps de yourtes, à la fois plus confortables et plus authentiques.

Nous sommes impatients de découvrir le célèbre habitat traditionnel des nomades de Mongolie, que nous n’avons vu jusqu’à présent qu’en photos.

Oulan Bator, une capitale en pleine expansion

L’arrivée à Oulan Bator est bien différente de ce que nous imaginions : la capitale de la Mongolie rassemble maintenant plus de la moitié de la population du pays, et ses structures peinent à accueillir tout ce monde... Nous prenons le temps de visiter les principaux monuments de la ville : le monastère bouddhiste de Gandan, le musée d’histoire nationale…

Le lendemain, nous prenons rapidement la route en direction de la steppe. Le changement est frappant, dès les dernières habitations dépassées : nous sommes dans le pays le plus faiblement peuplé au monde, et les immensités dont nous rêvions s’étendent maintenant sous nos yeux, comme un océan d’herbe traversé par des troupeaux en liberté et ponctué de quelques yourtes.

Sous la yourte

Enfin, nous faisons connaissance avec cette yourte que nous n’avions jusqu’à présent vue que de l’extérieur. Nous passerons cette première nuit hors d’Oulan Bator dans un camp de yourtes situé au pied des falaises de Khogno Khan.

Dans la steppe, il n’y a pas d’hôtels, ce sont les camps de yourtes qui remplissent ce rôle. Ils se composent d’une dizaine ou une vingtaine de yourtes, numérotées, d’un bâtiment commun pour les sanitaires et les douches, et d’un restaurant.

Je découvre ma première yourte avec étonnement. La porte de bois est colorée et richement décorée de dessins de fleurs. Il faut se pencher car elle est très petite, mais dès que l’on est entré, on peut se tenir debout sans problème. Le centre de la yourte est occupé par un poêle entre deux piliers qui soutiennent la voûte. Le plafond de la yourte est particulièrement étonnant : du grand cercle de bois qui marque le point le plus haut partent des dizaines de longues perches orange qui rejoignent les murs, formant comme un grand soleil coloré.

Le cercle central n’est pas recouvert de feutre, il est directement ouvert sur le ciel et laisse entrer la lumière à flots dans ce cocon de feutre. Trois lits sont répartis autour de la yourte, eux aussi peints de couleur orange, avec des motifs floraux. Une table basse et des tabourets complètement l’ameublement.

A cheval dans le désert de Bayan Gobi

Le lendemain est notre première journée à cheval. En fait, le parc de Khogno Khan est une pointe avancée du désert de Gobi vers le Nord. Il est composé de paysages semi-désertiques, avec en particulier des dunes de sable qui s’étendent sur plusieurs dizaines de kilomètres. Cette région est aussi surnommée le Bayan Gobi – le « désert riche » - ou le Mini-Gobi.

Nous chevauchons toute la journée dans ces paysages spectaculaires. Nous visitons un petit monastère bouddhiste niché au pied des falaises, avant de traverser une plaine immense jusqu’aux premières dunes. Cà et là, des chameaux broutent l’herbe rase. Nous pique-niquons au bord d’une sorte d’oasis, un lac au milieu du sable, près duquel les troupeaux des nomades se rassemblent. Nous arrivons en fin de journée à un second camp de yourtes, au creux des dunes.

Chez les nomades

Après l’étape dans le Bayan Gobi, nous rejoignons ensuite en 4x4 la célèbre Vallée de l’Orkhon, dans laquelle se déroulera l’essentiel de notre randonnée. La Vallée de l’Orkhon a été classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO comme le berceau du mode de vie nomade en Mongolie. Notre 4x4 quitte la route goudronnée pour s’engager sur les pistes de la Vallée de l’Orkhon.

Le paysage est très différent du Bayan Gobi que nous venons de quitter, plus verdoyant, avec des montagnes encore enneigées dont les pentes sont couvertes de forêts de mélèzes. Nous arrivons en fin de matinée chez les nomades qui s’occupent des chevaux que nous allons monter pendant la randonnée.

Les chevaux vivent en liberté, comme tous les chevaux de Mongolie, ils sont parfaitement adaptés à leur environnement par des millénaires de sélection naturelle, et les nomades ont eu la sagesse de ne quasiment pas intervenir en les laissant vivre au plus proche de la nature. C’est le meilleur moyen d’obtenir des chevaux de travail – et de randonnée – fiables, endurants et au pied sûr.

Après attribution des montures, nous partons pour notre première sortie à cheval dans la Vallée de l’Orkhon, une première prise de contact pour vérifier que chaque cavalier s’entend bien avec son cheval – et inversement !

La fin de la journée est consacrée à a découverte du mode de vie traditionnel des nomades de Mongolie, qui vivent au rythme des troupeaux : grands fous rires au moment de la traite des juments et des dris, les femelles des yaks ! Tout le monde essaye, mais nos tentatives ne sont pas couronnées de succès…

Ce soir, nous passons la nuit dans une yourte d’hôtes à côté de la yourte de la famille nomade. Nous partageons leur dîner et la soirée se termine en karaoké improvisé, chacun interprétant des chansons de son pays.

Chevauchée en amont de la Vallée de l’Orkhon

C’est le départ pour notre grand voyage à cheval en Mongolie ! Notre premier jour de randonnée nous entraine vers le haut de la Vallée de l’Orkhon. Nous passons la rivière à gué, et nous nous engageons dans une partie de la vallée qui se resserre de plus en plus. On ressent particulièrement la nature volcanique du terrain, car des coulées de lave pétrifiées occupent presque la moitié de la vallée.

Nous chevauchons le long de ces masses de roches noires au relief torturé. Heureusement, le reste de la vallée est constitué de steppes herbeuses propices aux galops, et nous ne boudons pas notre plaisir !

En fin de journée, nous rejoignons un petit camp de yourtes, niché au pied du Parc de Naiman Nuur, encore couvert de neige. Ce camp est très isolé en pleine forêt, dans un cadre naturel réellement magnifique et sauvage. Comme il est petit, nous devons partager les hébergements et nous dormons donc à 4 par yourte – chacun dans un lit individuel – mais la beauté du lieu justifie largement cet effort de promiscuité.

Les Chutes de l’Orkhon

Notre deuxième jour à cheval nous conduira jusqu’aux célèbres chutes de l’Orkhon, que nous atteindrons ce soir après un passage par un col qui offre un point de vue spectaculaire sur les montagnes et la vallée. Nous faisons étape auprès des cascades bouillonnantes formées par la rivière qui franchit une fracture dans les coulées de lave anciennes.

La rivière s'engage ensuite dans un canyon d'une trentaine de mètres de profondeur. Le site est très impressionnant.

Nous passons cette nuit dans un camp de yourtes proche des chutes.

Au cœur des steppes

Pendant les deux jours suivants, nous continuons notre chevauchée vers l’aval de la Vallée de l’Orkhon. Le panorama s’élargit, nous sommes presque pris de vertige devant l’ampleur des paysages, limités uniquement par les monts du Khangai qui culminent à plus de 2400 m.

Le rythme s’accélère encore, nous avons l’impression que ces incroyables chevaux pourraient galoper à l’infini… Leur morphologie particulière, avec une avant-main très puissante, un dos court, un équilibre un peu sur les épaules, donne un galop très plat et confortable, qu’ils peuvent maintenir sur de longues distances. Un vrai régal pour des cavaliers comme nous, qui ne sont pas habitués à une telle liberté, chacun galopant à son rythme.

Dembee, l’éleveur nomade qui nous accompagne, veille cependant à notre sécurité : avant chaque galop, il se retourne pour vérifier les sangles de nos selles… Nous avons d’ailleurs rapidement compris que c’était le signe d’un galop à venir ! Nous encourageons nos montures, du « tchou » que les nomades utilisent pour faire avancer leurs chevaux, mais il suffit que ce soit Dembee qui le prononce pour que nos chevaux révèlent une vitesse que nous ne soupçonnions pas. Nous devons encore travailler notre accent mongol !

Le coude d’Uurt

Nous passons les deux nuits suivantes dans un camp de yourtes superbe, au bord d’un canyon creusé par la rivière Orkhon dans les falaises de lave basaltique. Nous avons de la chance, la rivière n’est pas très haute, nous pouvons la passer à gué et nos guides nous font ainsi la surprise nous emmener jusqu’au monastère de Tovkhon, qui domine la vallée, en pleine montagne. La vue depuis le monastère est superbe, sur l’ensemble des sommets couverts de forêt.

Lorsqu’ils ne peuvent pas passer à gué, ce qui arrive très souvent, nos guides nous disent qu’ils montent dans les pentes boisées qui font face au monastère, offrant des vues comparables.

Un camp de yourtes écologique

Nous reprenons notre chevauchée, toujours vers l’aval de la Vallée de l’Orkhon, dans des paysages de steppes de plus en plus vastes.

Nous apprécions la liberté offerte par cet hébergement en camps de yourtes : nous profitons d’une randonnée réellement itinérante, sans avoir à transporter quoi que ce soit sur nos chevaux, puisque les véhicules 4x4 nous rejoignent même le midi avec le pique-nique.

D’ailleurs, Michel, un cavalier du groupe, a profité de cette logistique pour s’offrir une grasse matinée et récupérer un peu du rythme équestre très soutenu de ces derniers jours. Il nous a rejoints avec le 4x4 pour le déjeuner. Son cheval a suivi le groupe en liberté avec les trois chevaux de rechange, et sa selle est restée dans le 4x4. Il a ainsi pu venir avec nous à cheval pour l’après-midi, de nouveau en pleine forme.

Ce soir, nous expérimentons une nouvelle catégorie de camps de yourtes : un écolodge, situé à flanc de montagne au-dessus des steppes immenses de l’Orkhon, avec une vue absolument incroyable… Ce camp de yourtes cherche à minimiser son empreinte écologique : toilettes sèches, et un service de serviettes chaudes pour remplacer la douche. Ceux d’entre nous qui le souhaitent peuvent se faire laver les cheveux dans une yourte dédiée à cet effet. Un autre temps fort que cette séance de coiffeur mongol !

Sur les traces de Gengis Khan

C’est déjà notre dernière journée à cheval dans la Vallée de l’Orkhon. Les montagnes qui bordent la vallée se resserrent, formant un défilé dans lequel nous nous engageons à cheval. Sous le soleil, les paysages sont magnifiques : le bleu profond de la rivière contraste avec le vert de la steppe, ponctué de quelques yourtes blanches. Comme dans toute la vallée, les troupeaux de chevaux, de yaks, de moutons et de chèvres sont partout, en liberté dans ce pays sans clôtures…

Nous arrivons en fin de journée à Karakorum, l’ancienne capitale de l’Empire Mongol. Qu’il est difficile de quitter les éleveurs nomades et leurs chevaux, après des moments si forts, à la fois sur le plan humain et sur le plan équestre !

Les chevaux sauvages de Przewalski

Nous visitons le monastère d’Erdene Zuu à Karakorum, puis prenons la route en direction du Parc de Khustai, à environ 300 km. C’est dans ce parc qu’ont été réintroduits les chevaux sauvages de Przewalski, qui avaient complètement disparu du milieu naturel et n’existaient plus que dans des zoos. Cette réintroduction a été un succès, et ce sont maintenant plus de 400 chevaux sauvages – que les Mongols appellent Takhi – qui peuplent le parc.

Nous partons à leur recherche, dans nos 4x4, et nous aurons la chance de voir un troupeau d’une quinzaine de juments, accompagnées de leur étalon, ainsi que quelques jeunes mâles qui suivent à distance.

Dernière nuit sous la yourte, dans le Parc de Khustai, avant de rejoindre Oulan Bator… Une grande nostalgie s’empare de notre groupe.

L’étrange chant diphonique

Après cette grande aventure dans la steppe, le retour dans la circulation et l’agitation d’Oulan Bator est rude.

Nous assistons à un spectacle de chants traditionnels, dont le très surprenant khoomi, le chant diphonique. Très difficile à décrire, il vous faudra venir en Mongolie pour comprendre. En tout cas, au sein du groupe, on adore ou on déteste ! Le spectacle est très agréable, varié, avec des présentations de diverses danses traditionnelles, et des instruments de musique typiquement mongols, comme le moorin khuur, la superbe vièle à tête de cheval.

Après un dernier repas d’adieu, nous avons du mal à aller nous coucher, et notre guide nous entraine dans un des karaokés très en vogue à Oulan Bator. Tant pis s’il faut se lever tôt demain pour prendre l’avion du retour…

Plus qu’un voyage, une rencontre…

Dans l’avion, nous échangeons nos impressions. Beaucoup de cavaliers du groupe sont des randonneurs aguerris, et ont déjà chevauché dans de nombreux pays étrangers, mais nous sommes tous d’accord pour dire que ce voyage a été particulièrement fort. Nous avons été surpris de la vaillance de ces chevaux dont la petite taille et la morphologie rustique nous inquiétaient un peu de prime abord. Ils nous ont émerveillés par leur gentillesse, leur force, leur endurance dans un environnement parmi les plus rudes au monde. Les nuits sous la yourte ont été une révélation pour tous, une bulle d’intimité et de chaleur au milieu de l’immensité. Mais c’est surtout la rencontre avec les nomades qui a marqué notre groupe : nous n’aurions jamais imaginé une telle complicité avec des personnes dont nous ne partageons ni la culture, ni la langue. Grâce à notre traducteur et aux longues heures passées en selle, ce sont des liens très forts qui se sont créés. Nous avons réappris à utiliser le langage de nos regards et de nos gestes pour communiquer, et bien souvent rire d’un bonheur communicatif. Une telle gentillesse et une telle générosité dans un environnement aussi sauvage et rude, avec l’amour du cheval comme lien entre nous, voilà bien le souvenir que chacun de nous emporte dans son cœur à la fin de cette randonnée en Mongolie…

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Pour réserver cette randonnée à cheval "confort" sous la yourte en Mongolie, consultez notre site web ou contactez Cécile au 04 37 02 2000 du lundi au samedi, ou envoyez un email à cecile@andocheval.com !

Départs chaque semaine de mi-mai à mi-septembre, groupes de 2 à 10 personnes.

Prix à partir de 2655 € vols inclus depuis Paris.

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